Les chauves-souris et l’éolien

Les chauves-souris, des mammifères étonnants menacés :

Les chauves-souris sont les seuls mammifères volants au monde. Etant quasiment aveugles, les ultrasons qu’elles émettent leur permettent de se déplacer et de chasser. Sur les 41 espèces recensées en Europe, on en retrouve 34 en France, 21 en Bretagne dont 17 ont été observées à Lanrigan. L’ensemble des espèces de chauves-souris sont aujourd’hui menacées, elles ont un taux de reproduction faible ce qui les rend particulièrement sensibles aux modifications de leur environnement. Ainsi, toute perturbation de leurs espaces de chasses ou de gîtes les rend sensiblement plus vulnérables aux risques d’extinction.

L’impact de l’éolien sur les chauves-souris :

Le développement de l’éolien impacte les chiroptères. Ces dernières peuvent mourir par collision avec les pales ou par barotraumatisme. Les chantiers peuvent également mener à la destruction et/ou à l’altération directe ou indirecte de leur habitat. Alors que l’impact de l’éolien est avéré, des études sont aujourd’hui menées en amont pour limiter au maximum l’impact des parcs sur ces espèces. Pour ce faire, différents types d’écoutes sont réalisés à plusieurs périodes de l’année pour couvrir l’ensemble du cycle biologique des chauves-souris. Ces écoutes permettent d’identifier les différentes espèces présentes sur le site, leur activité en fonction de la saison, de la vitesse de vent, de la température, de l’heure de la nuit et de la distance à la végétation.

Des mesures efficaces pour limiter l’impact des parcs éoliens sur les chauves-souris :

Dans la conception d’un parc éolien, plusieurs facteurs sont importants pour en limiter l’impact sur les chiroptères :

  • La garde au sol (distance entre le sol et le point bas de passage des pales) :

Les gardes au sol basses ont un impact plus important sur les chiroptères. Les services de l’Etat recommandent une garde au sol de plus de 30m.

  • Le diamètre du rotor (longueur de pâle x2):

Plus le diamètre est grand, plus le volume d’air brassé et donc son risque sur les chiroptères est important. Il est préconisé que la garde au sol soit supérieure à 50m pour des diamètres de rotor supérieurs à 90m.

  • La distance entre le mât et la lisière :

Les chiroptères chassent et se déplacent dans des environnements boisés, plus on s’éloigne des lisières, moins l’activité et donc l’impact des éoliennes est importante. 

Le fonctionnement du parc peut également être ajusté pour limiter son impact grâce à des bridages. Les bridages permanents permettent de limiter le fonctionnement des éoliennes en fonction des périodes d’activité constatées grâce aux études, cela permet de réduire significativement l’impact sur les chiroptères. Un bridage dynamique peut également être envisagé grâce à des capteurs disposés sur les nacelles permettent d’anticiper l’arrivé d’individus et d’arrêter les machines en fonction.

Photo prise par Andy Morffew

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